À compter de lundi, le tarif du stationnement résidentiel de la première voiture passera de 50 à un euro par an. En parallèle, la Ville songe à étendre le périmètre à d’autres quartiers.
C’est ce que l’on appelle avoir de la suite dans les idées. En octobre 2010, Brigitte Fouré (UDI), alors principale opposante au maire Gilles Demailly (PS), lui avait adressé une lettre proposant l’instauration du stationnement résidentiel à un euro par an pour la première voiture.
Balayée d’un revers de main à l’époque car jugée pas sérieuse et dangereuse pour les dépenses publiques, cette proposition va devenir réalité à partir du 25 août dans les quatre quartiers concernés (Sainte-Anne, La Vallée, Noyon et Riolan). Au total, 2710 places (726 à Sainte-Anne, 620 La Vallée, 608 à Riolan et 756 à Noyon). « Cette baisse des tarifs était une promesse de campagne de Brigitte Fouré. Elle était très attendue, nous la concrétisons aujourd’hui », indique Jean-Christophe Loric @avecloric maire-adjoint chargé de l’urbanisme, du logement et du stationnement.
Commerçants et artisans
ne sont pas oubliés
Concrètement, le tarif de stationnement de la première voiture sera fixé à un euro contre 50 euros auparavant. Le prix du macaron pour le deuxième véhicule a été fixé à 50 euros et 100 euros pour le troisième. Pour les non- résidents, les tarifs du stationnement payant varient d’un euro (pour une heure) à cinq euros (4 heures). Le minimum de perception est de 20 centimes.
Par ailleurs, ce nouveau régime « prend en compte l’activité commerciale », souligne la Ville dans un communiqué. Ainsi, les commerçants et artisans situés en zone résidentielle et dont le véhicule professionnel est immatriculé au nom et à l’adresse de la société, pourront acquérir un macaron, valable du 1er septembre au 30 septembre de l’année suivante pour 100 euros. Un dispositif dont voudraient profiter d’autres quartiers (Henriville, Saint-Leu). M. Loric confirme que la Ville étudie actuellement un projet de stationnement résidentiel dans le quartier Saint-Leu. Un projet déposé par le comité de quartier et qui concernerait dans un premier temps les boulevards Baraban et du Cange saturés tout au long de l’année.
Saint-Leu dans la file d’attente
« Pour l’instant aucune décision n’a été prise, nous souhaitons avant tout privilégier la concertation et le débat avec les habitants. Il ne faut pas oublier que ce type de projet peut avoir des conséquences sur les rues adjacentes », poursuit Jean-Christophe Loric @avecloric qui travaille sur ce dossier avec Pascal Rifflart et Patrick Pigout respectivement vice-président d’Amiens Métropole chargé des transports et maire-adjoint chargé du secteur centre. Prudents, les élus ne souhaitent pas se précipiter et étudient tous les paramètres.
Il n’empêche, beaucoup d’habitants de Saint-Leu ne seraient pas hostiles à l’arrivée du stationnement résidentiel. Reste à savoir si les commerçants (restaurateurs, tenanciers de bar, etc.) verraient d’un bon œil l’arrivée d’un tel dispositif sachant que leurs clients n’habitent pas le quartier, tout comme la majorité d’entre eux. À suivre.
B.Z.
SOURCE : http://www.courrier-picard.fr/region/amiens-le-macaron-a-un-euro-arrive-saint-leu-veut-en-profiter-ia167b0n423372