Goodyear : vers la création d’une SCOP à Amiens-Nord ? Il y a les atouts pour réussir
Avec la SCOP, plus de patrons voyous… Manifestation des ouvriers devant de siège de Goodyear le 12 février 2013 (Gelebert/Sipa)
L’annonce, par l’avocat des salariés de Goodyear, d’un projet de reprise en SCOP (Société Coopérative de Production) a surpris les observateurs. Car si des projets similaires fleurissent en France à mesure que se multiplient les plans sociaux – on connaît le cas de Fralib avec les thés Lipton, ou de MyFerryLink – rares sont les projets industriels qui concernent des sites de plus de 1.000 salariés.
Goodyear, une entreprise pleine d’atouts…
Des « Cassandre » ont raillé l’initiative, la qualifiant de farce. À tort, car les salariés de Goodyear ont des atouts majeurs en main. Sur le marché du pneumatique, ils sont positionnés sur le segment très rentable des pneus agraires, avec un outil industriel performant, convoité un temps par un repreneur américain.
Souhaitons que les acteurs publics (ministères du Redressement productif et de l’Économie sociale et solidaire), collectivités et réseaux d’entrepreneurs locaux se mobilisent énergiquement aux côtés des salariés pour donner toutes ses chances à ce projet.
Le premier atout des Goodyear tient au marché du pneumatique lui-même. Marché de consommables, constitué aux trois quarts par l’activité de remplacement, il est en croissance quasi-constante depuis les débuts de l’automobile. Bien loin de subir la chute des ventes de véhicules neufs comme les constructeurs, le marché pneumatique suit la croissance du parc automobile mondial.
Le marché du pneu va très bien, merci
D’ici 2030, la distance parcourue en voiture devrait croître de près de 50% par rapport à 2000 et le fret routier de 75%. Les grands groupes leaders comme Michelin, Goodyear-Dunlop ou Bridgestone continuent ainsi d’enregistrer des profits records malgré la crise. Les fermetures de sites ont pour but d’améliorer encore la rentabilité, et non de réduire les volumes produits.
Sur ce marché en croissance, la production de pneus d’engins agricoles, activité phare du site Goodyear à Amiens, fait partie des plus rentables. C’est précisément le segment de marché qui avait aiguisé l’appétit de l’américain Titan, parmi les leaders mondiaux du secteur.
Reconnaissant la bonne qualité de l’outil industriel amiénois, mais demeurant trop flou sur les garanties d’emploi, ce groupe n’a pu s’entendre avec les salariés. C’est à regret, et avec fracas, qu’il a été contraint d’abandonner le projet de reprise du site.
ACOME, la SCOP couronnée de succès
Mais existe-t-il des exemples de SCOP couronnées de succès dans l’industrie automobile, qui plus est, avec des effectifs dépassant le millier de salariés ? Nul besoin d’aller chercher très loin : ACOME, sous-traitant automobile dans la région voisine de Normandie est une SCOP qui emploie 1.430 personnes et a conquis une place de leader européen sur les marchés de l’automobile et de l’embarqué, des réseaux télécoms et infrastructures .
Avec un chiffre d’affaires consolidé de 425 millions d’euros en 2011 dont 59% à l’étranger, ACOME est un groupe international qui dispose d’usines en France, au Brésil et en Chine pour conquérir de nouveaux marchés.
Le coup de pouce de la BPI et des ministères ?
Si le contexte apparaît donc très favorable à ce projet de SCOP, les conditions indispensables au succès doivent être réunies.
1. L’offre de reprise des salariés doit pouvoir être prioritaire et un droit de préemption doit leur permettre de devenir propriétaires de leur outil de travail. Le gouvernement nous promet une loi dans ce sens sur la reprise des sites rentables. Il serait bon qu’il ne tarde pas.
2. Les capitaux nécessaires risquent de dépasser les capacités financières des salariés volontaires pour la reprise. Il serait bienvenu que la Banque publique d’investissement (BPI), nouvellement créée et richement dotée (42 milliards d’euros) confirme son intérêt pour le projet.
3. Salariés, syndicats et avocats ont besoin d’être épaulés dans l’élaboration du plan de reprise. Les compétences de réseaux d’entrepreneurs locaux (Réseau Entreprendre) pourraient être sollicitées, tout comme des cadres ayant exercé des responsabilités de haut niveau chez le concurrent national Michelin.
4. Les conseils régional et général doivent mettre à disposition tout leur savoir-faire dans l’accompagnement technique et financier de ce type de projets. Des compétences sont également à solliciter auprès du ministère du Redressement productif et du ministère de l’Économie sociale et solidaire, tous deux en pointe sur le sujet des reprises en SCOP.
5. Nos parlementaires locaux, forts de leurs importants relais auprès du gouvernement, sont aussi des atouts précieux pour donner l’élan et la vision politique nécessaires à la réalisation de ce projet.
La coopération : la nouvelle chance de l’industrie française
En réunissant les conditions juridiques, financières et les ressources humaines indispensables à l’élaboration d’un projet solide, les responsables politiques ont l’occasion de démontrer leur capacité à agir en faveur de la préservation de l’emploi et du produire en France.
Le modèle coopératif est profondément en phase avec notre modèle républicain français : il permet à la fois une responsabilité plus grande, une visée humaniste et un ancrage territorial.
Donnons toutes ses chances au projet de reprise en SCOP des salariés de Goodyear, qu’il devienne l’emblème de ce combat destiné à remettre l’économie au service de l’homme et de son territoire !
Goodyear qui supprime 1250 empois, les violences urbaines qui font la une dans le monde entier, quel gâchis quand on connait tous les talents qui existent sur ce territoire. Utilisons-les !
http://www.avecloric.fr/blog/m-loric-fait-appel-a-la-societe-civile/
BRAVO KOME DAB ET BON COURAGE A FEZMMMME IL FAUT QU ELLE CROIT EN L HOMMMME QUI MONTERA EN GRADE TRES RAPIDEMENT
c’est une honte kan je sais ke robien a été aux usa pour retarder la date alors il fo arrêter de créer des cancers depuis tant d’années, ne pas se faire manipuler depuis tant d’années d’agonie sur Amiens !
Monsieur Loric je n’ai rien contre vous, et je respecte votre travail. Mais vous savez le modem m’a déçu lorsque monsieur Bayrou a demandé de soutenir Holland??? moi si j’étais à sa place je n’aurais pas fais ce choix. Si Bayrou était contre sarkosy il aurait du voter blanc ou rien annoncé publiquement. En Lisant l’article le monde je ne comprend pas encore une fois le choix Jean-luc Bennahmias de s’allier avec la gauche. Pouvez-vous m’expliquer? Car beaucoup de militant et de personnes public n’y comprend plus rien…
voici le lien http://www.lemonde.fr/politique/article/2013/01/26/municipales-l-aile-gauche-du-modem-veut-s-allier-a-la-majorite_1822941_823448.html
met oui sa set la france met vous inquieter pas francois va redessandre le chomage parole de president
on set se mobiliser contre le mariage pour tous met le chômage , travail , et l augmentation du salaires il y a plus personnes met dans quel mondes vivons nous on dirait que tous et je dit bien tous nos politique s’en foute
vous me rassurez ! vous respectez mais vous ne partagez pas !
PARTAGE ke veut dire ce mot ?
Cher brahim, je fais partie d’une génération d’élus qui tente de dépasser le combat classique droite contre gauche car je pense qu’il est responsable de la situation dans laquelle on se trouve. Donc dans notre famille il y a différentes sensibilités, que je respecte !
Mon collègue et ami Jean-Christophe Loric, conseiller général de la Somme, se bat pour sauver les emplois de l’usine Goodyear, située près de chez lui à Amiens. Un beau combat qu’il faut soutenir.
http://leplus.nouvelobs.com/contribution/801815-.html
(Commentaire sur http://leplus.nouvelobs.com/)
La solution passerait-elle par la réappropriation des moyens de production par les travailleurs ?