Maire adjoint d'Amiens à l'Urbanisme et au Logement, Président de l'Office HLM OPAC d'Amiens

La barre Fafet est démolie, les idées se précisent sur ce qui sera reconstruit

Connu pour ses drames et ses faits divers, l’immeuble Fafet à Amiens-Nord est démoli. Treize équipes ont répondu au concours d’idées lancé par la ville sur le thème : quel forme d’habitat « désirable » après une « barre ? Avec des propositions à la fois surprenantes et interessantes.

Il ne reste plus qu’un tas de gravats rue du Docteur Louis-Fafet à la place de la barre de 120 logements qui symbolisait le pire de l’urbanisme à la va-vite des années soixante. Le chantier de démolition s’est déroulé sans incident notable : pas de grue brûlée cette fois mais un chantier grillagé, surveillé et gardienné ; pas de déchets amiantés qui se trompent de destination, non plus. Visiblement, l’Opac a changé depuis la démolition du secteur voisin, Brossolette (lire encadré). D’ici septembre, tous les gravats seront emportés et le site sera aussitôt engazonné.
Que se passera-t-il ensuite ? On se souvient que la ville avait lancé un concours d’idées ouvert aux professionnels et aux étudiants en architecture, urbanisme, ingénierie et paysage sur le thème « Quelle(s) forme(s) d’habitat « désirable » après une barre. « Nous avons posé deux grands principes de base : créer des logements individuels et du petit collectif, avec de l’accession sociale à la propriété ; et désenclaver cet îlot pour faire dialoguer les deux rives du boulevard de Roubaix. Le but de ce concours, était de nous aider à formaliser ces principes », explique Jean-Christophe Loric, président de l’Opac et adjoint à l’urbanisme.
Apaiser cette entrée de ville
Et, surprise, treize équipes ont répondu : trois formées d’étudiants et dix de professionnels d’Amiens, Lille, Nantes, Paris et même Berlin et Londres. Le résultat de leurs cogitations sera rendu public le 7 octobre prochain mais déjà leurs projets ont été présentés au comité de quartier et à un aréopage d’élus, de techniciens et de professionnels.
Un projet propose de reconstruire… trois barres plus petites et dans une autre orientation ; un autre prévoit… des conteneurs transformés en logements comme il en existe dans d’autres villes ; d’autres proposent des lotissements tout simple mais efficaces. D’autres enfin imaginent des combinaisons particulièrement astucieuses de logements individuels, collectifs et de nouvelles rues.
« Les habitants que nous avons consultés veulent un quartier assez dense afin de retrouver des commerces et une vraie vie de quartier. ils plébiscitent un habitat individuel, le plus favorable pour attirer des familles ; et des formes simples type ZAC Paul-Claudel et non des expérimentations, explique encore Jean-Christophe Loric. Pour notre part, à la ville et à l’Opac, il s’agit d’apaiser cette entrée de ville et de promouvoir un projet qui attire une nouvelle population. »
Les projets présentés – qui n’engageront en rien la ville — comptent entre… 46 et 184 logements. L’objectif de la municipalité est ensuite d’aller progressivement mais assez vite. Un maître d’œuvre doit être désigné d’ici l’automne. « Une première pierre pourrait être posée d’ici un an pour un premier programme qui sortirait d’ici deux ou trois ans », espère l’élu.
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Une « prairie fleurie » à Brossolette
Au bout de la rue Fafet, ce qui fut jadis le secteur Brossolette et ses 230 logements est aujourd’hui « une prairie fleurie » selon le vocabulaire imagé de l’Opac. « Pour nous, l’aménagement de ce secteur est moins urgent que Fafet où nous voulons reconstituer la trame urbaine », explique encore Jean-Christophe Loric @avecloric. Le terrain a été engazonné. Des projets d’animations sont à l’étude. Pour mémoire, la démolition de ce groupe d’immeubles fut une succession de sinistres en tous genres et s’éternisa entre… 2011 et 2014. En attendant, l’Opac va lancer en septembre la résidentialisation du secteur Calmette, situé juste en face et où les abords seront végétalisés. Peu à peu, ce secteur nord-est, trop connu pour ses drames et ses trafics en tous genres, offre un visage totalement rénové et de plus en plus apaisé.

SOURCE : http://www.courrier-picard.fr/region/amiens-nord-la-barre-fafet-est-demolie-les-idees-se-ia167b0n825683

Jean-Christophe LORIC est un chef d’entreprise âgé de 40 ans résidant à Prouzel dans la Somme. Marié et père de deux enfants, il est impliqué dans la vie locale depuis de nombreuses années. Parent d’élève élu de l’école de Plachy-Buyon, il s’est illustré dans la lutte contre les fermetures de classe en évitant la fusion controversée des écoles de Plachy-Buyon, Prouzel, Bacouel et Vers sur Selle ainsi que la suppression d’une classe à Bacouel. Son combat pour des prix de cantines plus abordables a été largement médiatisé et a amené la Communauté de Communes à moduler ses tarifs pour les familles nombreuses. Jean-Christophe Loric est responsable de la communication et des sponsors au sein du club de Foot Conty-Loeuilly SC, et rédacteur en chef de la revue de ce club, La Transversale. Président du Comité des Fêtes de Prouzel, il a organisé en 2009 et 2010 les deux premières éditions de la Fête de la Coulée Verte, manifestation mobilisant une douzaine de communes de Bacouel à Monsures et attirant près d’un millier de participants. Ingénieur centralien de formation, réputé pour sa maîtrise des dossiers ainsi que sa détermination à faire aboutir les projets qui lui tiennent à coeur, il considère que le mandat de Conseiller Général doit s’exercer à plein temps sur le terrain, à l’écoute permanente des besoins des habitants du territoire.

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