Assez rare pour être souligné, les conseillers municipaux amiénois de tous bords ont salué les actions et les nouvelles stratégies menées ces derniers mois par l’Opac.
L’Opac n’a pas manqué son examen de passage jeudi devant le conseil municipal en présentant son bilan d’activités. Le bailleur social, qui gère 14 000 logements, a engagé un vaste Plan stratégique de patrimoine (PSP) qui court jusqu’en 2020. Un projet ambitieux qui fait la part belle aux réhabilitations de nombreuses résidences (en 2016 : Samarobrive, Dewailly, Saint-Maurice, Mistral, Degouy, Calmette, Grand Ingres, Balzac, Carnot-Lhomond…).
Les travaux, financés à hauteur de 292,7 millions d’euros (soit trois citadelles !), profiteront aux entreprises locales avec qui la confiance a été rétablie. « Les premiers résultats sont encourageants, estimait David Quint directeur général de l’Opac, 1455 logements seront rénovés en 2016, c’est cinq fois plus qu’en 2015. Et ça va s’accélérer. »
Au total, 4 500 logements seront réhabilités (pour 750 logements construits et 518 démolis). « Nous sommes à l’écoute des locataires, ils veulent se sentir bien chez eux. Forcément ça passe par des logements en bon état. On a voulu aussi favoriser le cadre de vie en faisant le pari de la vidéo protection et en embauchant 15 gardiens d’immeubles. »
La vidéo protection en force
Près de 2 300 logements seront concernés par la vidéo protection qui se déploie vite, 600 caméras ayant déjà été installées. « On constate une nette amélioration depuis que nous avons équipé certaines résidences (Calmette ou Balzac). Une diminution des présences dans les parties communes, une baisse du vandalisme, etc. Ça a demandé beaucoup d’énergie et de moyens mais il y avait urgence à agir », rappelait M. Quint.
L’Opac s’est également démené pour faire baisser le taux de vacance des logements et le nombre d’impayés. « La vacance reste élevée mais ça s’améliore. Quant aux impayés, on a récupéré un million d’euros en 2016 contre 73 000 euros en 2015 », calculait le directeur général.
« Ce n’est jamais un plaisir de procéder à des expulsions, rebondissait Jean-Christophe Loric @avecloric , président de l’Opac et maire adjoint chargé du logement, mais, à un moment donné, nous sommes obligés d’aller au bout de la démarche. Cela envoie un message de responsabilité aux locataires. »
« De bon augure »
pour Brigitte Fouré
« Je suis heureux du chemin parcouru par l’Opac depuis décembre 2014 et le rapport de la Milos, réagissait Benoît Mercuzot, adjoint au maire chargé des finances, bluffé, comme beaucoup, par la création d’une première conciergerie dans le quartier Saint-Ladre. L’avenir de l’Opac peut être envisagé avec plus de sérénité. Il faudra néanmoins rester vigilant dans les mois à venir sur les finances que l’État apportera via l’ANRU 2. » Le conseiller municipal d’opposition Yves Dupille (FN), soulignait, lui, « l’importance de réhabiliter des logements devenus parfois insalubres », tout en se félicitant que l’Opac ait pris « le taureau par les cornes » en matière de sécurité. Pour Philippe Theveniaud, conseiller municipal délégué chargé des affaires sociales, un mot s’imposait : « Bravo ». « Le dialogue social est très bon et les salariés sont reconnus dans leurs efforts », poursuivait-il. Les conseillers d’opposition Jacques Lessard (PCF) et René Anger (PS), réagissaient tour à tour. Le premier pour dire que si la Ville voulait mener à bien le Programme local de l’habitat (PLH), il fallait que d’autres bailleurs ou opérateurs viennent compenser le manque de nouvelles constructions. Le second pour évoquer les clauses sociales (insertion, environnementale…) dans les appels d’offres. Le mot de la fin revenait au maire Brigitte Fouré : « Tout ça est de bon augure quand on sait que 80 % des habitants sont éligibles à un logement social. On espère faire ce bilan chaque année. »
SOURCE : http://www.courrier-picard.fr/region/amiens-mention-tres-bien-pour-l-opac-ia167b0n812382