L’État vient d’accorder son agrément pour la réalisation de 800 logements dans la métropole. La majorité portée par la SIP. De quoi rattraper le retard accumulé depuis 2001.
Ces prochaines années, des chantiers vont voir le jour aux quatre coins de la Métropole. À Amiens bien sûr, mais aussi à Rivery, à Salouël et bien d’autres communes. Au total, 26 programmes immobiliers sortiront de terre avec à la clef près de 800 logements familiaux. Des projets qui se concrétiseront dès 2018 et au plus tard en 2020.
En 2016, Amiens Métropole et les principaux bailleurs sociaux se sont engagés à construire plus de 1 000 logements à condition que l’État accorde son agrément et son concours financier pour réaliser ce programme. La bonne nouvelle est venue en décembre dernier lors d’une réunion du comité régional de l’habitat de Lille. L’État a répondu favorablement à la demande, en fixant la barre à 750 logements familiaux, auxquels s’ajouteront 100 logements supplémentaires au fur et à mesure des besoins.
« Il s’agit d’une programmation sans précédent sur le territoire », se réjouit Hubert Delarue, vice-président d’Amiens Métropole, chargé de la politique de la ville. Faisant taire au passage les dires de certains de ses collègues de l’opposition qui estimaient que « la construction de logements n’était pas au rendez-vous de notre équipe ».
Déjà en 2015, en rétablissant un climat de confiance avec les bailleurs sociaux, Amiens Métropole avait pu s’engager sur 419 logements familiaux avec l’agrément de l’État. « La programmation de l’année 2016 permet de rattraper le retard pris depuis maintenant près de 15 ans », poursuit l’élu.
Rien que sur Amiens, le programme concernera 600 logements avec vingt réalisations en projet. « Environ 90 % des résidences seront construites sur des secteurs qui comptent moins de 35 % de logements sociaux. Et la moitié des programmes portera sur des résidences de vingt logements. On veut créer des résidences de qualité et à taille humaine », assure Hubert Delarue. Parmi toutes ces réalisations, 40 % seront concentrées dans les ZAC (zone d’aménagement concerté) comme Intercampus, La Vallée ou Renancourt. « Quand nous sommes arrivés en mairie, toutes ces ZAC étaient en panne ». L’ancienne équipe municipale appréciera…
Jean-Christophe Loric @avecloric , adjoint au maire chargé de l’urbanisme, affiche aussi un large sourire. « On a la chance d’avoir des bailleurs sociaux en pleine santé, ce qui permet de s’orienter sur des actions complémentaires. De toute évidence, l’État a répondu présent et pris conscience qu’il y avait un retard à Amiens. Pour être attractif, il faut répondre aux besoins des différents segments de la population ».
La grande majorité des projets, plus de 60 %, sera portée par la SIP, le reste étant à la charge de l’OPAC et de la Maison du CIL. Mais pour l’heure pas question de communiquer sur les lieux d’implantation de ces futures réalisations. Les bailleurs sociaux s’en chargeront ces prochaines semaines.
La SIP sera la première à détailler ses projets courant avril. « Il y a encore des discussions pour finaliser où seront implantés les logements. Mais au final, 70 % des projets seront localisés sur Amiens », prévient la direction de la SIP.
Quant aux secteurs qui comptent déjà plus de 50 % de logements sociaux, ils ne sont pas mis à l’écart des projets, bien au contraire. « Ce sont des secteurs où nous privilégierons l’accession à la propriété et les projets privés ». De quoi redonner le moral aux milliers de personnes en attente de logements sur Amiens (lire ci-dessous) et aussi aux entreprises du bâtiment. Il a déjà été estimé que l’ensemble de ces constructions fera travailler entre 1 000 et 1 200 employés du bâtiment. Une aubaine par les temps qui courent.
SOURCE : http://www.courrier-picard.fr/region/amiens-pres-de-800-logements-sociaux-sortiront-de-terre-ia167b0n752121